• 3. Les nouvelles routes de la soie et ouverture d'un marché chinois

    C’est en 2013 que le Président chinois Xi Jinping met en place le concept de « nouvelles routes de la soie ». Il s’agit d’un réseau de nouvelles routes maritimes reliant la Chine et l’Europe, dont le président affirme, lors d’un congrès du PCC en 2017, qu’elles seront « un conducteur clef de la politique d’ouverture » de la Chine. Celles ci visent à permettre un commerce sans entrave entre la Chine et le reste du monde et une plus forte intégration financière du pays en permettant une plus forte coopération avec les institutions financières internationales. Cependant, ces routes vont aussi et surtout permettre à la Chine de trouver de plus vastes débouchés pour la production de ses entreprises en se dotant d’un espace maritime à l’échelle internationale, puisque 70 pays seront en effet traversés par ces routes. Leur mise en place aura donc pour conséquence logique d’accroître considérablement l’influence économique et culturelle de la Chine, notamment dans la sphère européenne. 

     

    Source : https://information.tv5monde.com/info/que-sont-les-nouvelles-routes-de-la-soie-291725

     

    Cette idée inquiète d’ailleurs fortement les pays européens, qui observent le projet d’un oeil plus que méfiant et qui y opposent de nombreuses critiques, portant notamment sur le manque de réciprocité dans les relations qu’impliquent ces routes, destinée à favoriser un développement des relations commerciales en faveur de la Chine et non en faveur des entreprises européennes. La France a même refusé le projet. 

    Si la Chine affirme que ces nouvelles routes de la soie seront également un atout pour le reste du monde, l’Europe est donc plus que sceptique face à l’instauration de ces routes. Consciente que la Chine pénètre ses marchés de façon croissante, l’Europe voudrait en faire de même et insiste de manière de plus en plus régulière sur la nécessité d’une plus grande ouverture du marché chinois. En février 2017, par exemple, France, Allemagne et Italie ont fait la demande, dans une lettre destinée à la Commission européenne, d’une plus grande ouverture des marchés des pays extérieurs à l’Europe investissant en Europe. La demande concernait implicitement la Chine. La réponse apportée par la Commission européenne fut claire : celle ci « partage entièrement les inquiétudes exprimées à propos de l’accès limité que les entreprises de l’UE ont aux marchés publics des pays tiers, surtout comparé à l’ouverture des marchés publics de l’Union européenne ». A la suite de cette demande, l’Union européenne a entamé d’intenses négociations visant à ouvrir de nouveaux marchés aux investisseurs européens et à favoriser le commerce et les investissements. 

    Concrètement, l’Europe considère aujourd’hui qu’il faut poser des limites aux investissements des entreprises chinoises. 

    La communauté européenne a prit conscience de cette domination économique croissante de la Chine. S’il n’y a pas de consensus au sein de l’Union européenne quand à la politique à adopter envers le partenaire chinois, celle ci essaie, dans une certaine mesure, de contenir l’influence chinoise. En juin 2017, par exemple, le Parlement européen a mis en place de nouvelles armes antidumping élaborées par la Commission européenne qui durcissent les règles appliquées aux exportations chinoises à prix cassés. 

     

     


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